Maison d'édition : mon expérience personnelle


Auto-édition - Les mondes de Vlana

Maison d'édition : mon expérience

Maison d'édition : comment publier un livre

Une fois le manuscrit écrit, corrigé et lu par plusieurs personnes de mon entourage, la question s'est alors posée : comment fait-on pour publier un livre ?

Mon ignorance en la matière était totale : je ne connaissais personne travaillant chez un éditeur, je n'avais même personne pour me donner de simples conseils tels que « comment formater correctement un manuscrit avant de l'envoyer », « sous quel format l'envoyer », « à quelles maisons d'édition », etc.… Quand on part de rien, il faut vraiment tout apprendre ! Ça a l'air plutôt stupide à dire, mais sans aucune aide, c'est loin d'être évident. Heureusement, internet est là !

Un petit aparté sur Internet. On peut en dire beaucoup de choses : c'est dangereux, on y trouve tout et n'importe quoi, c'est une porte ouverte à tous les mauvais côtés de notre société actuelle, il faut se protéger des gens malveillants, etc. C'est vrai, mais c'est également le cas, quand vous prenez le métro, quand vous allez faire vos courses : notre société est dangereuse. Rien ne vous dit qu'un jour vous n'allez pas croiser un fou qui va se mettre à tirer sur tout le monde en pleine rue. Les faits divers, ça existe et ce n'est pas internet qui a créé ce phénomène. Internet n'est que le reflet de notre monde actuel et quand vous l'utilisez en prenant quelques précautions, vous pouvez en retirer de très bonnes choses.

Tout ceci pour vous expliquer que la plupart des informations que j'ai actuellement en ma possession sur l'autoédition proviennent d'internet. C'est une source fabuleuse d'informations, de partage d'expérience, d'entraide et de dialogue. J'ai donc cherché des réponses à mes questions de base et j'ai trouvé des réponses.

Les « classiques » et les comptes d'éditeurs :

J'ai tout d'abord visité les différents sites de quelques-unes des maisons d'édition qui possèdent un portail sur internet. Certains de ces sites donnent des conseils concernant les types de manuscrits qu'ils acceptent, ainsi que la façon de formater ces documents au mieux afin qu'ils ne soient pas rejetés d'emblé, parce qu'illisibles ou bien beaucoup trop désagréables à lire. Certains donnent également les adresses où envoyer son manuscrit, ainsi qu'un délai moyen de réponse.

Munie de ces informations, j'ai reformaté mon manuscrit, pour qu'il soit en accord avec les standards acceptés. J'ai également été flâner sur plusieurs forums dédiés aux personnes qui écrivent et souhaitent se faire éditer. J'y ai trouvé des informations très intéressantes et surtout des gens racontant leurs expériences plus ou moins malheureuses.

La première chose que j'en ai retirée est que beaucoup de personnes essayent, et que peu y arrivent. D'après les chiffres que j'ai récoltés à droite et à gauche, entre 90 et 99% des manuscrits reçus par les maisons d'édition sont rejetés et ne seront jamais publiés. Ça fait beaucoup ! Ça ne veut pas dire qu'il y a seulement 10% de livres qui méritent d'être publiés et que tous les autres sont mauvais. Beaucoup de choses entrent en ligne de compte, et la principale étant la saturation du marché du livre.

Je n'ai jamais travaillé dans une maison d'édition, donc mes connaissances sur le sujet sont limitées à ce que j'ai glané sur internet, par contre, je suis informaticienne et j'ai travaillé 20 ans dans les études de marché et les statistiques. Par simple bon sens, je déduis que quand certains mois, des milliers de nouveaux livres arrivent en même temps dans les rayons des librairies, on peut être sûr que la majorité de ces livres auront peu de lecteurs, et par conséquent que les maisons d'édition auront du mal à rentrer dans leurs frais.

Sachant cela, j'ai envoyé mon manuscrit à plusieurs maisons d'édition, grosses, moyennes et petites, en prenant soin de vérifier qu'elles acceptent de publier mon type de roman, c'est-à-dire de la science-fiction. Je savais que ce serait long (6 mois en moyenne pour avoir une réponse) et que mes chances pour être publié à compte d'éditeur seraient extrêmement minces, beaucoup plus proches de 0% que de 10%. Pourquoi ? Tout simplement pour plusieurs raisons : c'était mon premier livre (gros handicap), je suis tout à fait inconnue (c'est plus facile quand on est passé à la télé et qu'on a un nom), je ne connais personne travaillant dans une maison d'édition (bah oui, ici comme ailleurs, les coups de pouce, ça aide), et en plus j'écris de la science-fiction (pas facile à vendre). Bref, je savais tout cela et je ne suis donc pas tombée des nues lorsque j'ai reçu les réponses de refus.