Legacy challenge : génération 1 jour 38
Mardi.
Je me levais un peu tard ce matin. Après tout, j'avais le droit, c'était un jour de repos. Eliza était déjà debout et prenait son petit déjeuner.
Plus tard dans la matinée, alors qu'Eliza était partie au travail et Babette à l'école, je reçus un coup de fil de la base. Mon supérieur me demanda de rester tranquillement à la maison durant toute cette journée, mais sans véritablement m'expliquer pourquoi.
Je compris sans difficulté que cela avait un rapport avec l'incident d'hier. Je décidais donc de me conformer à leur demande.
Pour passer le temps, je m'occupais un peu de la maison.
Puis, lorsque tout fut propre et rangé, je jouais un peu sur l'ordinateur.
Du moins, jusqu'à celui-ci ne tombe en panne.
Et c'était reparti pour une petite intervention rapide sur la carte mère. Chez moi, un bon coup de tournevis règle pratiquement tous les problèmes.
Une fois l'ordinateur de nouveau en marche, je testais un autre jeu : blic-bloc. Là, il faut réussir à empiler des carrés. À vue de nez, cela semble assez stupide comme jeu, mais au bout du compte il devient très rapidement addictif.
Malgré mes tentatives pour me vider la tête, mon esprit continuait à tourner en boucle sur ce qu'il s'était passé hier. Je tentais donc autre chose : un peu de jogging en ne m'éloignant pas trop de la maison.
Ne pas aller trop loin fut une bonne initiative, car au bout d'un moment, je repérais un homme qui attendait devant ma porte d'entrée. Je ne l'avais encore jamais vu.
Alors que je m'approchais, il se présenta.
- Bonjour. Agent spécial Johnson, dit-il. Je suis chargé de l'enquête. Je dois également garder un oeil sur vous.
- Que voulez-vous dire ? répliquais-je un peu agacé. Je suis sous surveillance, c'est ça ?
- Tant que nous n'aurons pas démêlé les tenants et les aboutissants de ce qu'il s'est passé là-haut, oui, vous êtes sous surveillance. De même, je tiens à vous rappeler que votre silence est primordial. Ne dites rien à personne.
- Je n'en avais pas l'intention, répondis-je. Je comprends les conséquences que cela pourrait avoir.
- Parfait, fit-il en me quittant. Rappelez-vous, je garde un oeil sur vous.
Franchement, cela n'était pas fait pour me remonter le moral. J'étais encore plus déprimé que tout à l'heure.
Incapable de penser à autre chose, je décidais d'aller dans mon observatoire et de regarder le ciel. Peut-être réussirais-je à obtenir quelques réponses à mes innombrables questions.
J'y restais jusqu'à ce que Babette revienne de l'école. Elle avait invité son ami Jacques.
Elle se vanta en parlant de mon métier et affirma que j'avais visité toutes les étoiles de la galaxie.
Visiblement, Jacques ne crut pas un mot de cette histoire, ce qui démoralisa ma petite Babette.
Plus tard, lorsqu'Eliza rentra du travail, je laissais les enfants sous sa garde et remontait sur la terrasse pour continuer à observer le ciel.
Le reste de la soirée se déroula sans moi. Babette fit ses devoirs, puis reprit ses expériences scientifico-explosives, tandis qu'Eliza reprenait l'écriture d'un nouveau livre.
Je ratais même le coucher de ma petite Babette. Il faut que je me reprenne en main.