Legacy challenge : génération 2 jour 1
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Mardi.
Je me suis levée à 3 heures du matin. J'avais une de ces faims ! C'est probablement à cause de ma grossesse. Je crois que j'aurais été capable d'avaler n'importe quoi. Ensuite, je suis tout simplement allée me coucher. Maintenant, je le regrette.
Vers 7h30, Clément s'est levé. Il a entendu un bruit sourd venant de la chambre de papa. Intrigué, il y est allé pour découvrir mon père allongé sur le sol sans vie. Le choc a été intense.
Peu de temps après, la maudite faucheuse a fait son apparition. Elle tenait dans ses mains une tablette sur laquelle étaient notés tous les noms des personnes a récupérer ce jour-là.
Par acquit de conscience, Clément jeta un oeil sur la tablette. Peut-être que la faucheuse se trompait de jour ou de personne !
Malheureusement, les informations n'étaient pas écrites dans une langue compréhensible par nous, pauvres mortels.
C'est à ce moment-là que je me réveillais, et intriguée par les bruits de la chambre d'à côté, je m'y rendais à mon tour. Ce fut pour constater le décès de mon père.
Non mais pourquoi ? Pouquoi ? En ce jour précis où je suis censée me marier ! Ce n'est pas juste !
Une fois la faucheuse partie, Clément et moi, nous prîmes l'urne pour la poser dans notre salle du souvenir. Papa sera bien ici, juste à côté de maman. Je ne pus m'empêcher de passer de longues minutes pour pleurer devant leurs portraits. Clément me soutint. Il était aussi triste que moi, car après tout, il était l'ami de mes parents depuis longtemps déjà.
On décida ensuite de manger un petit quelque chose, et surtout de discuter de ce que nous allions faire. Nous étions censés nous marier aujourd'hui, mais comment nous marier en ce jour où mon père était décédé ?
Clément était tout aussi perturbé que moi.
Malgré tout, il eut le courage de prendre une décision radicale. Nous avions tous les deux choisi aujourd'hui pour nous marier pour éviter de perturber ma carrière, en plein essor. D'autre part, nous souhaitions nous unir avant la naissance de notre enfant. Nous n'avions donc pas beaucoup de choix à notre disposition. C'était aujourd'hui ou jamais.
Il avait raison, je le savais. Je donnais donc mon accord pour conserver le mariage aujourd'hui. En revanche, je le prévins que je refusais de mettre ma robe de mariée. Je ne pouvais tout simplement pas. Il m'annonça dans la foulée qu'il ne mettrait pas son costume non plus. Ce sera probablement le mariage le plus triste jamais vécu dans cette ville.
Tout comme l'avaient fait mes parents pour leur propre mariage, la veille nous avions loué quelques tables et chaises ; nous les disposâmes devant la maison. J'avais également voulu un bar, un peu de musique et une table de jeu.
Lorsque les premiers invités arrivèrent, nous leur expliquâmes la situation. Beaucoup d'entre eux connaissaient mon père et ils furent terrassés d'apprendre la nouvelle.
Malgré ces circonstances, on essaya de détendre tout le monde. Le bar aida beaucoup en cela, surtout que nous avions engagé une professionnelle pour s'occuper des cocktails.
Beaucoup d'invités hésitèrent entre nous présenter leurs voeux de bonheur ou leurs condoléances.
En réalité, ils firent tous un peu des deux.
Lorsque tout le monde fut arrivé, nous fîmes une cérémonie simple et rapide.
Et pendant quelques minutes, les sourires revinrent sur les visages.
Nous mangeâmes une part de notre gâteau de mariage, et à ce moment précis, j'aurais vraiment fait n'importe quoi pour que mon père soit là avec nous. Malheureusement, il n'y avait plus rien à faire, à part manger ce gâteau qui avait un arrière-goût de larmes.
Le reste de l'après-midi se déroula tranquillement, et alors que le soir tombait mes deux amies d'enfance, toutes deux prénommées Axelle, firent une partie de cartes avec nous.
La nuit tomba rapidement. Nous remerciâmes tous les invités qui rentrèrent chez eux un à un, nous laissant bientôt seuls avec notre chagrin.